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La Lettre de l'iFRAP
institut Français pour la Recherche sur les Administrations Publiques
20.11.2006
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Régimes spéciaux: égalité en vue ?
Dossiers dans Société Civile, tribunes dans la presse nationale et interventions auprès des parlementaires, cela fait des années que l'iFRAP documente les faits, rien que les faits concernant les régimes spéciaux de retraite. Et si on en juge par la stupeur des Français, ce travail était utile. Même les bénéficiaires des régimes spéciaux ne soupçonnaient pas de tels écarts entre Français.
Irresponsabilité: Les Administrations et les entreprises publiques sont incapables de financer leurs dépenses de retraites
Injustice: Les salariés du privé doivent financer en grande partie les retraites des salariés du secteur public beaucoup plus avantageuses que les leurs
Jusqu'en 2006, évoquer la réforme des régimes spéciaux était simplement impossible (provocation, agiter le chiffon rouge, etc.). On admet maintenant que le problème est incontournable, les sondages montrant que 59% des Français réclament cette réforme. L'UMP s'est engagé, au nom de la justice, à réformer ces régimes dès le début de la prochaine législature. Le PS promet de supprimer la réforme Fillon, mais en conservant sa mesure centrale, les 40 années de cotisation pour tous, et il annonce qu'il faudra renégocier le financement des régimes spéciaux. Pour les dérogations légitimes, seule la pénibilité serait prise en compte et mesurée de façon objective par l'espérance de vie. C'est ce que l'iFRAP avait proposé.
Mais attention, il faut maintenir la pression
Les salariés des SNCF, RATP, EDF/GDF, Banque de France, fonction publique ont été farouchement soutenus contre les réformes Balladur et Fillon par la gauche politique et syndicale qui leur a caché la réalité. Encore récemment, au cours du premier débat des présidentiables PS, Ségolène Royal a obstinément refusé de répondre à la question des adhérents: "que ferez-vous sur les régimes spéciaux ?"
Philippe FRANCOIS
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