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 ATTENTAT A LA CREDULITE - La thérapie génétique...

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MessageSujet: ATTENTAT A LA CREDULITE - La thérapie génétique...   ATTENTAT A LA CREDULITE - La thérapie génétique... EmptyVen 5 Jan - 15:36

LA THERAPIE GENIQUE : UN BLUFF ? *

Avant - propos (Précisions avant de laisser la parole à J. Testart).
Du point de vue génétique, une espèce est caractérisée par la structure de son génome (ensemble du stock d'ADN disponible dans l'espèce). Au sein de la molécule d'ADN, les gènes sont disposés dans un ordre et à des distances qui obéissent à des lois rigoureuses (cette superstructure, dont l'existence vient seulement d'être appréhendée, est encore méconnue). A l'intérieur d'une espèce existent des variétés, dont les différences de formes et de comportements proviennent des différentes versions que peut présenter un même gène et qu'on appelle allèles.
Gène allélomorphe: se dit de caractères opposés qui se substituent alternativement les uns aux autres dans l'hérédité et situés dans des points correspondants de chromosomes homologues.
Ces variations des gènes ont un caractère aléatoire. Il en résulte l'apparition de variétés dont certaines survivent et d'autres disparaissent.
Dans le monde végétal surtout en raison de la plus grande souplesse du matériel génétique des végétaux), il peut arriver que deux espèces voisines se croisent pour donner naissance à une espèce hybride capable de se reproduire et qui s'insère dans l'écosystème. dans le langage commun, on parle aussi d'hybrides lorsque deux variétés d'une même espèce sont croisées et donnent naissance à une nouvelle variété (croisement). Mais ce qui est commun à ces deux processus, c'est qu'ils relèvent de la fécondation. La possibilité de fécondation est régulée par un dialogue entre gènes, impliquant le respect de l'organisation du génome. Ainsi, tout hybride respecte la logique évolutive des êtres vivants, donc ses règles et ses limites.
« Pour modifier un être vivant, on peut lui donner des propriétés inconnues dans son espèce grâce à la manipulation du génome de la cellule initiale (œuf) : c’est la transgénèse qui produit des organismes génétiquement modifiés (OGM). On peut aussi tenter de compenser un défaut génétique en introduisant localement chez le malade un gène « normal » : c’est la thérapie génique. Alors que les OGM sont des êtres chimériques inédits, la thérapie pour corriger l’ADN humain défectueux et restaurer un génome « normal » paraît n’être qu’une technologie sophistiquée pour exercer la médecine.
Pourtant, c’est avec la même conception réductionniste du vivant, qui prétend que le génome serait détenteur du « programme » vital, que ces projets scientifico - commerciaux se sont imposés, même s’ils demeurent incompétents au regard du vivant. Dans un bilan des essais de thérapie génique, en 1999, un expert avouait « qu’il nous faut comprendre pourquoi...ça ne marche pas ».[1]. La thérapie génique a été expérimentée pour des pathologies diverses, du cancer aux maladies cardio-vasculaires, en passant par les myopathies ou la mucoviscidose. L’expression du transgène reste aléatoire et transitoire, ce qui oblige à répéter le traitement avec risque d’induire une réponse immunitaire contre le vecteur.
La mystique du gène s’impose partout, comme le montre le succès constant du Téléthon.
Cellules souches
Une nouvelle stratégie a été proposée : puisque la mort naturelle des cellules ayant incorporé le transgène ruine l’effet initié, il s’agit de modifier des cellules souches, lesquelles sont capables d’auto renouvellement. La transgénèse est alors effectuée ex-vivo : c’est en réalité une thérapie cellulaire réalisée sur des cellules souches prélevées puis réintroduites après correction chez le patient. Cette stratégie ne concerne que les maladies sanguines, où, des cellules souches (cellules hématopoïétiques de la moelle osseuse peuvent être prélevées dans l’organisme du patient). Ceci explique l’engouement récent des chercheurs pour des cellules souches totipotentes ( ayant la capacité de développer un organisme complet) ou le clonage thérapeutique, sources de précurseurs cellulaires qu’on pourrait corriger avant de les transplanter dans divers organes du malade.
Du gène à la protéine active, il y a beaucoup d’imprévus.. Rappelons que dans les maladies à prions la protéine pathologique est issue d’un gène normal. Une thérapie génique, même réussie, comporte le risque que le transgène s’insère en un locus redoutable du génome. Ainsi, pour 2 des 9 nourrissons traités pour déficit immunitaire à l’hôpital Necker, le gêne se serait inséré - avec son vecteur viral - au cœur d’un proto - oncogène, gêne favorisant un cancer, dont il aurait activé l’expression en provoquant une leucémie. Les conséquences, nous le voyons, sont imprévisibles.
Contrairement aux OGM, disséminées sans nécessité, les essais thérapeutiques sont hors de critique quand ils sont la seule chance, même minime, de sauver une vie. Malgré la persistance des échecs, les tenants de la thérapie génique - qui sont souvent les mêmes que ceux des OGM - affirment que « ça va finir par marcher », et ont su créer une telle attente sociale que la « mystique du gêne » s’impose partout, jusque dans l’imaginaire de chacun [2] comme le montre le succès du Téléthon. Ceci affecte dramatiquement la recherche en biologie puisque le lobby de l’ADN dispose du quasi monopole des moyens financiers - crédits publics, industriels et caritatifs.... .
La thérapie génique pourrait, on le souhaite, « finir par marcher ».
Peut-être, comme les OGM, apparaîtra-t-elle comme un gigantesque bluff alimenté par l’appétit, « meurtrier » des industriels, la suffisance des chercheurs, la foi dans le progrès, et la détresse des familles affectées ».
* Jacques Testart (Directeur de Recherches à l’Institut National de la Santé et de la Recherche Médicale (INSERM) co-auteur du « Grand Bazar du vivant » édité par Le Seuil.
[1]Marc Péchanski « Thérapie génique : du rêve à la dure réalité scientifique. ». Médecine/Sciences, 5 mai 1999, 591- 593
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