Petit conte Brésilien...
Comme je marchais sur la plage, au soir de ma vie avant de
m’enfoncer dans l’Océan de Dieu,
je me suis retourné et j’ai vu sur
le sable l’empreinte de mes pas.
Chaque pas, était un jour de ma vie et,
ils étaient tous là,
aussi loin que pouvait remonter mon regard.
Je les ai tous comptés et, les ai tous reconnus,
les jours de joie et les jours d’angoisse,
les pas assurés et ceux qui trébuchaient.
Du plus loin que j’ai vu,
à côté de mes traces s’imprimait une trace jumelle et,
qui m’accompagnait jusqu’à mes derniers pas.
C’était les pas de Dieu qui marchait côte à côte,
comme il l’avait promis tout au long de ma vie.
Comme un Père accompagne son Enfant,
il avait marché à mon pas.
Et comme je regardais ce long ruban de nos traces
parallèles, il me sembla voir qu’à certains endroits,
ils se rétrécissait et,
que seule une empreinte se lisait sur le sable.
C’était l’empreinte des jours les plus noirs,
ces jours de larmes,
de souffrance et de deuil,
lorsqu’on se sent très seul et très abandonné.
Seigneur, ai-je crié,
où étiez-vous lorsque j’ai tant pleuré ?.
Pourquoi ne marchiez-vous plus à mes côtés ?.
Et le Seigneur m’a répondu :
« mon Enfant bien aimé, l’unique trace que tu vois,
est la mienne, car à ces moments là
Moi, je te portais dans mes bras ».
Adémar de borros