De la discrimination spirituelle en France
Entretien avec Janine Tavernier, ancienne présidente de l'Unadfi (de 1993 à 2001)
Janine Tavernier : "Il faut distinguer les mouvements religieux des vraies sectes"
LE MONDE | 16.11.06 | 14h43
(extraits)
J'ai présidé l'Union nationale des associations de défense des familles et de l'individu (Unadfi, principale association antisectes) de 1993 à 2001. Lorsque j'y suis entrée, en 1984, l'association ne s'occupait ni des croyances ni des philosophies, mais simplement des personnes. (...) Aujourd'hui, je m'inquiète lorsque j'entends la présidente de l'Unadfi, Catherine Picard, critiquer à La Réunion les "Eglises évangéliques" sans distinction.
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(L'UNADFI) a été fondée par des personnes d'origine catholique, mais ouvertes. (...) Petit à petit, beaucoup de francs-maçons sont entrés dans l'Unadfi. (...) Aujourd'hui, j'ai l'impression qu'elle s'est politisée.
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En 2001, (...) on m'a reproché de mettre mes enfants dans une école Steiner (...). Alain Vivien, alors président de la Mission interministérielle de lutte contre les sectes (MILS), a commencé à attaquer l'anthroposophie, qui inspire les écoles Steiner.
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Quand Jean-Michel Roulet a pris la présidence de la Miviludes, en 2005, je lui ai fait confiance. Puis j'ai vu qu'il avait épinglé l'Amorc (Ancien et mystique ordre de la Rose-Croix) dans le rapport 2006. Ce n'est pas sérieux.
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Je me suis battue pour qu'on distingue les nouveaux mouvements religieux, comme les communautés charismatiques, et les vraies sectes. (...) Si des travaux sérieux avaient été entrepris, on y verrait plus clair.
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J'ai toujours été contre le principe des listes de sectes.
Propos recueillis par Xavier Ternisien
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