Fragments de discours
Dans le gravé des runes - En calque des temps
Se broient de furieux chagrins - funestes -
Ceux des étrangers de l'enfante Nature
Qui se sont éteints de long temps en leur conscient
Gargantua en avait estimé mesure en festins
Détourné sans pudeur les plus belles arabesques
En dessein des humeurs et turpitudes
Hymnes aux fresques des colonies humaines
Refrain du fléau des peurs et des chagrins
En heure d'éternité - Vogue -
En demeures de générations
Dans la suie et le chaos - Qu'ils infligent -
A leur propre temps !
En quels lieux - Tant rêvés
Puissent couler les douces fontaines
A l' eau cristalline qui nous envoûte
Hypnotise notre regard et nos tripes
Edifices sacrés de l'homme ancien
Qui savait t'abreuver de long cheminement
Dont il connaissait les sources tant choyées
Depuis ses vertigineuses courbes et pics
Sommets ornés de colliers et parures
S'arrêtant de vertigineuses coulées
Quelque instant en vallée
En bassins que l'homme inspiré avait dressés
Lieux de convivialité de respect et d'amour
En agora au centre du plus petit bourg
Hommages à la déesse nature en montagne
Pour étancher toutes les natures de nos soifs
Même de celles qui ne se boivent !
Nous étancher nous nourrir nous abreuver
Belles douces et précieuses ainsi que le carbure
Au nom de Lumière et de Vie
De chaque goutte tel l'élixir fusant
En fleur de lie par magie de l'alambic
Aux saveurs originelles de l'eau du fruit
Rendues de l'imperceptible souvenir
Des parfums des odeurs et des bruits
Au lointain -
Dans l'infime lueur de l'étendue des nuits
Ainsi que point l'aurore boréale - Fatale -
La bonne heure
Se chuchote en bouche
Pour se frayer chemin
Sans effrayer le vilain
Vil semeur de son destin
Je la sens conforme à mes vœux
Les plus secrets les plus hardis
Sans en mesurer le nombre de lieues
Qui se dressent à parcourir
Le Messager en est inquiet
Le cœur en perpétuelle veille
S'étirant de longue fatigue
De ses indécelables pics de souffrances
Qu'il a nourri à conscience
En ce perpétuel espoir de grandir !
ELPP. [Novembre 2005]